Blâmé par son parti, un député RN quitte l’Assemblée

Julien Odoul, député RN de l’Yonne, à l’Assemblée nationale, avril 2023. ©Purepolitique

Le Rassemblement national s’est réjoui de la victoire de Martine Froger, candidate socialiste dissidente, sur la candidate Nupes, Bénédicte Taurine, lors des élections législatives partielles en Ariège, dimanche 2 avril. 

Je considère qu’une députée islamogauchiste de moins, effectivement c’est une victoire de la République. Je ne félicitais pas, parce que ce n’est pas du tout mon bord politique et que nous ne partageons pas les mêmes idées, les mêmes valeurs, la candidate dissidente socialiste qui a remporté l’élection, ce n’est pas le sujet. Mais entre, effectivement, une candidate qui pour moi a des positions anti républicaines au sein de La France insoumise qui est dans le pourrissement permanent, je considère, oui effectivement, que c’est toujours mieux d’en avoir une de moins.

Julien Odoul, député RN de l’Yonne

Dissidences

Mais voilà, le RN a aussi ses dissidences. Blâmé par la direction du parti pour avoir assisté à l’inauguration d’une mosquée, Joris Hébrard, député du Vaucluse, quittera bientôt l’Assemblée nationale pour retrouver sa mairie du Pontet dans le même département. 

Il a une famille, il a une petite fille. Il a aussi une vie personnelle. C’est vrai que pour beaucoup de députés qui commencent, moi j’en fais partie, on ne s’attend pas forcément tous à avoir une vie aussi mouvementée, aussi prenante, et donc c’est un choix complètement personnel et encore une fois, je le redis, il n’y a vraiment aucun quiproquo ni quoi que ce soit entre la directement du mouvement et lui.

Caroline Colombier, députée RN de Charente

Jolie fable

Il y a une petite astuce derrière cette émouvante présentation des choses. Si Joris Hébrard démissionne directement de son mandat, il faut organiser une nouvelle élection. Or, une législative partielle n’est jamais gagnée d’avance. Dans cette circonscription du Vaucluse, Joris Hébrard l’avait emporté avec un peu moins de 700 voix d’avance sur son adversaire, un candidat de La France insoumise. 

En revanche, si Joris Hébrard redevient d’abord maire du Pontet, la loi sur le cumul des mandats l’oblige à laisser son siège de député à sa suppléante, sans repasser par une élection. Le RN est ainsi assuré de conserver la circonscription. Cela valait bien une jolie fable sur l’envie qu’aurait l’élu sanctionné de retrouver sa famille, ses administrés et son boulot de kinésithérapeute.

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