Les Républicains étalent leurs divisions en public

Mardi 10 janvier, quelques minutes après les annonces d’Élisabeth Borne sur la réforme des retraites, le patron du groupe parlementaire, Olivier Marleix se félicitait devant les caméras de la modération – toute relative – du projet de loi :

Nous prenons acte que la Première ministre a entendu un certain nombre de nos demandes.

La première, la plus importante, c’est que le rythme de la réforme des retraites ne soit pas un rythme brutal. L’allongement de durée de cotisation de 5 à 6 mois par an pour arriver très vite à 65 ans, tout ça nous paraissait profondément déraisonnable. On a plaidé pour un rythme d’un trimestre par an de recul de l’âge pour arriver à 63 ans à la fin de ce quinquennat.

Et une deuxième mesure sur laquelle évidemment on est satisfait d’avoir été entendu,c’est l’extension du bénéfice de cette retraite minimum pour des carrières complètes à 1200 euros aux actuels retraités.

85% du Smic et pas d’année supplémentaire pour les carrières longues

Cinq minutes plus tard, Aurélien Pradié, député du Lot et rival malheureux de Bruno Retailleau et Éric Ciotti à la présidence des Républicains, descendait en flammes le projet de loi.

La première ligne rouge que nous avons fixée est le fait que tous les pensionnés actuels, tous les retraités actuels qui sont en carrière complète doivent pouvoir bénéficier non pas d’une augmentation de la pension de retraite comme l’a annoncé Elisabeth Borne, mais de 85 % du Smic, c’est-à-dire 1200 euros. On ne se contentera pas d’une petite augmentation.

Deuxième point sur lequel j’ai un désaccord clair : j’ai dit, y compris avec plusieurs de mes collègues, qu’il n’était pas question que celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les carrières les plus longues, soient ceux qui pâtissent de cette réforme-là.

Toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler avant 21 ans, qui sont ou dans le dispositif de carrière longue ou qui ont commencé à travailler très tôt, ne doivent pas devoir travailler une année supplémentaire.

Il y a fort à parier que les 62 députés du groupe LR ne se rangeront pas comme un seul homme derrière le gouvernement. Une bonne douzaine pourrait faire défection.

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