Les rencontres de Saint-Denis se feront sans LR, LFI et le PS

Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir et président du groupe parlementaire LR, à l’Assemblée nationale, le 14 novembre. ©Purepolitique

Sur le plan national, Emmanuel Macron est autant à la peine que sur le plan international. Vendredi 17 novembre, pour la deuxième édition des rencontres de Saint-Denis – le conclave avec les chefs de partis –, le chef de l’État se sentira un peu seul. Après La France insoumise et le Parti socialiste, Les Républicains viennent de décliner l’invitation. 

Officiellement, Éric Ciotti reproche au président son absence lors de la manifestation contre l’antisémitisme. Il l’a déclaré dans Le Figaro.

Prétexte

Un prétexte pour Olivier Faure.

En réalité le chef de l’État a voulu réunir à Saint-Denis les chefs de partis pour acter un « deal » avec Éric Ciotti. Éric Ciotti avait demandé que le référendum soit désormais ouvert aux questions d’immigration. Le président, dans son courrier, exprime très simplement qu’il est ouvert à cette question et qu’il dit « ok, top deal » et je comprends que ce soit gênant peut-être pour Éric Ciotti de venir matérialiser ce deal par une poignée de mains. Donc sans doute se tient-il à l’écart pour cette raison-là.

Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et secrétaire national du Parti socialiste, Assemblée nationale, 14 novembre 2023

Bouderie

Pas du tout, répond Olivier Marleix. C’est justement parce qu’un accord n’a pas pu être trouvé sur la réforme constitutionnelle que la chaise d’Éric Ciotti restera vide. Une bouderie, en quelque sorte.

Non. En réalité, ce qui est mis à l’ordre du jour de la rencontre de Saint-Denis c’est une autre réforme de la Constitution, sur d’autres sujets, notamment sur l’IVG. On est assez loin quand même de la question de l’immigration. Pour nous, l’essentiel c’est une réforme de la Constitution qui permette à notre pays de reprendre sa souveraineté en matière de contrôle de l’immigration. De nous mettre à l’abri des jurisprudences un peu folles de la Cour européenne des droits de l’homme.

Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir et président du groupe parlementaire LR, Assemblée nationale, 14 novembre

Allez, aidons Emmanuel Macron. Il y a un endroit où tous les chefs de partis peuvent discuter des projets du président. Certes, ce dernier ne peut pas y mettre les pieds, mais sa Première ministre peut le représenter. Ce lieu magique, c’est l’Assemblée nationale. Évidemment, après 17 recours au 49-3, on a un peu de mal à le croire.

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