Le roi nous a écrit. Pas la momie de Buckingham. Le nôtre, celui de l’Élysée. Une petite bafouille sur Twitter. Presque un post-it collé sur le réfrigérateur.
Visiblement, l’altesse est en détresse et son moral est dans les chaussettes. Car pourquoi célébrer publiquement l’anniversaire de son élection, un an après celle-ci ? L’événement n’a rien d’exceptionnel. D’autant que le président ne s’est pas manifesté à l’occasion des cinq anniversaires précédents. Croyait-il ne pas tenir aussi longtemps ?
Choix de raison plutôt qu’adhésion
Pourquoi encore Emmanuel Macron ne s’adresse-t-il qu’à ses électeurs de 2017 et pas à ceux de 2022 ? Après tout, ces derniers sont peut-être plus méritants que les premiers. Ils n’avaient plus d’illusions sur le personnage ? Faut-il lire dans ce ciblage des destinataires la reconnaissance implicite que sa réélection fut davantage un choix de raison plutôt qu’une adhésion. Il s’agissait d’abord de faire barrage à Marine Le Pen. Surtout, ce message ne veut rien dire.
« Je tâche d’œuvrer au service de tous les Français, de nos enfants et de l’intérêt général », écrit Emmanuel Macron. Mais c’est bien le moins qu’on puisse attendre d’un président de la République. Même si, aujourd’hui, une grande partie de l’opinion est convaincue qu’il est le président des riches.
Doutes sur son implication
« Comptez sur tout mon engagement et ma détermination », conclut le président. S’il éprouve le besoin d’exprimer ce rappel, c’est donc que dans son propre camp, on commençait à douter de son implication.
À l’évidence, le chef de l’État veut rassurer le dernier carré de ses grognards. Leur dire qu’il n’est pas ce président désemparé face au désamour du pays. Qu’il en a encore sous la semelle. Manifestement, l’exercice de communication est raté. Il n’aura fait qu’inquiéter ceux qui soutiennent encore le chef de l’État et irriter un peu plus ceux qui le détestent déjà.
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