Gauche et syndicats pour la Palestine

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, lors de la manifestation en soutien à la Palestine, à Paris, le 18 novembre 2023. ©Purepolitique

Samedi 18 novembre, c’est sous une pluie battante que des milliers de manifestants ont défilé à Paris pour réclamer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à l’initiative des organisations syndicales : la CGT, la FSU, Solidaires et Force ouvrière. Le Parti socialiste, le Parti communiste français et Europe Écologie-Les Verts se sont joints à l’appel, soulignant notamment que « le Hamas n’est en rien un mouvement de libération mais une organisation terroriste ». La France insoumise, qui n’avait pas été conviée à la rédaction de ce communiqué, participait également à la manifestation.

La position fluctuante de la diplomatie française a été dénoncée par les organisateurs.

Par leur soutien inconditionnel à la position israélienne, les autorités françaises se sont rendues complices des crimes commis par l’État d’Israël contre la population civile palestinienne. Le président de la République a amorcé un changement d’attitude en évoquant la perspective d’un cessez-le-feu, et je pense que nos mobilisations n’y sont pas pour rien, mais avant de changer à nouveau de position pour cautionner l’attaque israélienne dans les limites du droit humanitaire. On n’y comprend rien. C’est une position illisible qui fait honte à notre pays.

Bertrand Heilbronn, président de l’association France Palestine solidarité

Enfants morts à Gaza

Aujourd’hui nous manifestons dans 83 villes de France pour la paix, et le mouvement syndical y prend toute sa part. Aujourd’hui, nous sommes présents et mobilisés parce que la situation est gravissime à Gaza avec 2,5 millions de civils qui sont en urgence humanitaire absolue, sans gaz, sans électricité, avec quasiment pas d’eau ni de nourriture et aucun endroit où se mettre en sécurité. Aujourd’hui nous manifestons parce qu’il y a déjà eu trop de sang qui a coulé. C’est déjà plus de 11 000 victimes à Gaza, plus de 30 000 personnes qui sont blessées et 50 % des enfants. Aujourd’hui, nous manifestons pour appeler le gouvernement français à jouer son rôle. Je rappelle que la France est membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, elle a donc des leviers d’action, et la France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour que les armes se taisent.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Les manifestants ont ensuite déroulé la liste des noms de 4 000 enfants morts à Gaza sous les bombardements israéliens.

45 000 manifestants

Il faut arrêter la politique de deux poids deux mesures car la vie de chaque Palestinien compte, et ils doivent compter. Chaque enfant et femme et civil palestinien, son nom doit être rappelé. Ils ne sont pas des chiffres, ce sont des vies, ce sont des espoirs, ce sont des rêves, comme partout dans le monde entier.

Hala Abou-Hassira, ambassadrice de la Palestine en France

Selon le ministère de l’Intérieur, 45 000 personnes ont manifesté samedi en France, de Paris à Marseille, en passant par Lyon ou Rennes. La CGT, quant à elle, a dénombré 100 000 manifestants dans tout le pays.

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