Une première candidature pour les présidentielles de 2032, 2037 et 2042

Gabriel Attal ne décolère pas. Samedi, les jeunes macronistes fêtaient leurs dix ans d’existence. Un rendez-vous que l’ancien Premier ministre avait prévu de mettre à profit pour s’adresser à la nation qui trépignait d’impatience.

Je veux vous proposer de poser les premiers jalons d’un chemin nouveau pour notre jeunesse et pour notre pays. Ce chemin c’est celui qu’avec vous, avec Renaissance, je souhaite proposer aux Français pour 2027. Oui, pour 2027, avec vous, je veux proposer un chemin d’espoir, un chemin de bonheur, un chemin pour la jeunesse de France et pour notre pays.

Gabriel Attal, président du groupe « Ensemble pour la République » à l’Assemblée nationale, le 05/07/2025

Coucou c’est moi !

Mais voilà, un invité surprise est venu flinguer ce moment historique. Un certain Emmanuel Macron qui souhaitait, lui aussi, annoncer sa candidature. Pas en 2027, mais en 2032, voire en 2037.

Et je suis là pour vous dire : j’ai encore besoin de vous, et je compte sur vous. Pour les deux ans qui viennent, chaque jour. Pour dans deux ans. Mais j’ai aussi besoin de vous pour dans deux ans, pour dans cinq ans, pour dans dix ans. Parce que vous serez là, et parce que comptez sur moi, je serai là avec vous !

Emmanuel Macron, président de la République, le 05/07/2025

La tortue des Galapagos

“Rendez-vous dans dix ans, place des grands hommes” chantait Patrick Bruel. La Constitution interdit au Président de la République d’accomplir plus de deux mandats successifs. Mais rien ne l’empêche de se présenter le coup d’après. Emmanuel Macron est âgé aujourd’hui de 49 ans. Il aura 54 ans en 2032. 59 ans en 2037 et 64 ans en 2042. Soyons fous, il pourrait encore se présenter en 2047 car il n’aura alors que 69 ans. Que voulez-vous, c’est son côté tortue des Galapagos, le seul vertébré à pouvoir atteindre les 150 ans.

Bien sûr, tout cela est théorique. Mais il y a quand même un calcul politique derrière l’appel du président à sa jeune garde. Emmanuel Macron estime que dans l’hypothèse où le Rassemblement national entrerait à l’Élysée en 2027, il pourrait revenir en sauveur sur la scène politique. Une aimable chimère qu’il est le seul à poursuivre.