Les suites politiques et judiciaires des mobilisations en faveur des Palestiniens

Les manifestations de la semaine dernière à Sciences Po et la mobilisation en faveur des Palestiniens continuent de susciter leur lot de réactions. Gabriel Attal y est allé d’un nouveau mouvement de menton. Cet homme va finir avec une entorse des cervicales.

Il n’y aura jamais de droit au blocage. Et jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante, dangereuse, qui cherche à imposer ses règles. Hier on a vu le spectacle navrant, choquant, d’une minorité, agitée effectivement par des forces politiques et notamment la France insoumise, chercher à perturber le fonctionnement de cette institution.

Gabriel Attal le 27/04/2024

Suspension des financements publics pour la Sorbonne

Dimanche, François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, s’est voulu radical.

Plutôt que soutenir une telle dérive, je crois que le gouvernement devrait au contraire stopper les financements publics à Sciences Po, parce qu’on ne peut pas financer une école qui est devenue le lieu d’un entrisme mélangé de gauchisme et d’islamisme qui légitime des propos antisémites et des actes de violence.

François-Xavier Bellamy le 28/04/2024

Bien qu’il appartienne lui aussi aux Républicains, le député du Lot, Aurélien Pradié, a ramené Bellamy sur terre.

Dans ce pays, je souhaite qu’on continue à enseigner. Et pour enseigner il faut des fonds publics. Ce n’est pas parce qu’on suspendra des fonds publics, et que d’ailleurs on punira tous les étudiants de Sciences Po, pas seulement la centaine d’étudiants. Moi je ne veux pas punir y compris les étudiants qui ne demandent qu’à étudier.

Aurélien Pradié le 28/04/2024

Le gouvernement installe les responsables de la France insoumise en position de victimes

La justice va aussi dire son mot. Demain mardi, Mathilde Panot est convoquée au siège de la direction de la police judiciaire, pour être entendue sur le communiqué publié le 7 octobre par son groupe parlementaire. Rima Hassan sera entendue par les mêmes services pour une réponse faite au média Le Crayon. Enfin, dans le même registre, la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé qu’elle allait poursuivre Jean-Luc Mélenchon pour les propos qu’il a tenus sur le président de l’Université de Lille.

Les propos de Jean-Luc Mélenchon qui ont traité de nazi le président de l’université. Ca, c’est juste une injure publique, et mon ministère va porter plainte pour injure publique devant un agent public.

Sylvie Retailleau le 28/04/2024

Manuel Bompard lui a répondu.

Depuis quand, désormais en France, le fait de faire référence aux travaux d’Hannah Arendt pour essayer d’expliquer ce que certains ont appelé “l’argument d’Eichmann” dans l’histoire, c’est-à-dire l’idée de dire “ce n’est pas moi je n’ai fait que répondre aux ordres”. C’est précisément juste ça qu’a dit Jean-Luc Mélenchon. Comment pouvez-vous en tirer comme conclusion qu’il s’agit de comparer l’individu ?

Manuel Bompard le 29/04/2024

En multipliant les interdictions et les procédures, le gouvernement installe les responsables de la France insoumise en position de victimes. Tous ceux qui sont attachés à la liberté d’expression se rangeront à leurs côtés, quoi qu’ils puissent penser des positions défendues par Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot ou Rima Hassan. Avant même que la bataille judiciaire soit engagée, le gouvernement est en train de perdre celle de l’opinion. Ce n’était certainement pas son objectif.

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