Le Pape s’est donc rendu en Corse dimanche. Les catholiques sont contents, tant mieux. Mais François devrait s’en tenir à sa mission pastorale. Et éviter ce genre de déclarations.
La nécessité de développer un concept de laïcité qui ne soit pas statique et figé mais évolutif et dynamique, capable de s’adapter à des situations différentes ou imprévues pour promouvoir une coopération constante entre des autorités civiles et ecclésiastiques.
Le pape François, le 15/12/2024
Il n’y a qu’une laïcité
Alors, on va le dire gentiment au Pape. Il n’y a qu’une laïcité. Celle qui sépare l’État et les religions, toutes les religions. C’est la garantie de pouvoir tous ensemble par delà nos convictions philosophiques. Que des croyants s’impliquent dans la vie de la République, c’est bien normal. Chaque citoyen est libre d’avoir son regard sur le monde et la société. Et la République, qui ne reconnaît aucun culte, a le devoir de protéger tous les croyants et l’exercice des cultes.
En revanche, que les religions, en tant que communautés constituées, tentent d’intervenir dans la vie politique, c’est non. Leur place est à l’église, au temple, à la synagogue ou à la mosquée. Et dans l’espace public tant qu’elles ne contreviennent pas à l’ordre public.
Pour le dire autrement, les lois de Dieu ne s’imposent qu’aux croyants. Les lois des hommes, elles, s’imposent à tous les citoyens, croyants et non croyants. Elles l’emportent sur les premières. Et sauf à vouloir rallumer des guerres confessionnelles, cette règle républicaine ne saurait être remise en cause par qui que ce soit.
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