Doit-on parler aux dictateurs ? Et si oui, sur quel ton ? C’est la question que pose Raphaël Glucksmann à l’occasion de la visite d’État du président chinois, Xi Jinping. Dans sa tribune publiée par Le Monde, il interpelle le président de la République.
Qu’avez-vous donc obtenu avec votre stratégie d’accommodement vis-à-vis du Parti communiste chinois ? Qu’avez-vous obtenu avec vos signaux d’amitié perçus à Pékin comme autant de signaux de faiblesse ? Qu’avez-vous obtenu en faisant comme si la Chine ne soutenait pas la Russie ?
Raphaël Glucksmann le 6/05/2024
Génocide des Ouïghours
Quant au respect des droits de l’homme, c’est Valérie Hayer qui a mis la question sur le tapis. Involontairement. Elle était, ce lundi matin, l’invitée de la matinale de Sud-Radio. Tout allait bien jusqu’au moment où le journaliste Jean-Jacques Bourdin lui demande si la Chine commet un génocide contre les Ouïghours.
A titre personnel, quand on parle d’internements, quand on parle de stérilisations forcées, d’effacement de la langue et de la culture, c’est à la justice de faire son travail et de qualifier. On peut penser qu’il s’agit d’un génocide.
Valérie Hayer le 6/05/2024
La réponse de Valérie Hayer est tout à son honneur. Mais elle crée une situation ingérable. Si le président de la République reçoit le responsable d’un génocide, peut-elle continuer à faire campagne avec le premier ? La réponse à cette question risque bien de ne jamais venir…
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