Retour sur la première année de la Nupes

Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présidente du groupe LFI-Nupes, à l’Assemblée nationale, le 20 juin 2023. ©Assemblée nationale

Mercredi 28 juin, cela fera pile un an que la nouvelle Assemblée a commencé à siéger. Une bonne occasion de se pencher sur le bilan de la Nupes, cent fois enterrée et cent fois ressuscitée. Le phénix du Palais Bourbon. On s’en souvient, ces derniers mois, à gauche, le style des insoumis en avait agacé plus d’un, notamment pendant le débat sur la réforme des retraites.

Écologistes et socialistes réclamaient à cor et à cri un acte II de la Nupes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Pour Mathilde Panot, il n’est pas question de faire amende honorable.

Oui, il existe un style insoumis dont nous sommes assez fiers. Quand je vous disais que ça recréait des liens entre le peuple et la politique, vous observerez que nous étions dix-sept en 2017 et que nous sommes aujourd’hui soixante-quinze avec ce fameux style dont vous parlez.

Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présidente du groupe LFI-Nupes, Assemblée nationale, 20 juin 2023

Nuance au PS

Du côté des socialistes, on se montre plus nuancé. 

Ça fait un an maintenant que, pas à chaque conférence de presse mais souvent, on nous dit : « La Nupes c’est fini, la Nupes va exploser », et qu’au bout d’un an on est toujours là. Donc finalement le mariage tient. Est-ce qu’il n’y a eu que des bons moments ? La réponse est non. Est-ce que la relation a été idyllique ? La réponse est non.

Christine Pires Beaune, députée PS-Nupes du Puy-de-Dôme; Assemblée nationale, 20 juin 2023

Bonne surprise

Si elle n’a pas été une longue lune de miel, la Nupes s’est quand même révélée une bonne surprise sur le plan parlementaire. C’est du moins le sentiment de Clémentine Autain.

Clémentine Autain, députée LFI-Nupes de Seine-Saint-Denis, à l’Assemblée nationale, le 20 juin 2023. ©Purepolitique

À l’Assemblée nationale, je pense que le bilan de la Nupes est très positif sur une année. La Nupes c’est un rassemblement qui fédère différentes sensibilités, cultures, formations politiques. Par définition, on n’a pas être d’accord sur tout. Si on était d’accord sur tout, on serait dans le même parti. Donc il faut savoir faire vivre ce pluralisme sans perdre en cohérence générale. Et je trouve que cette année on a bien réussi.

Clémentine Autain, députée LFI-Nupes de Seine-Saint-Denis, Assemblée nationale, 20 juin 2023

Programme solide pour 2027

Les écologistes se montrent également satisfaits.

Dans les faits, un an après, on est toujours là, on a installé des habitudes de travail. Je sais que ce n’est pas vendeur mais pour avancer c’est quand même essentiel, c’est-à-dire le fait de se voir toutes les semaines, le fait maintenant d’avoir une plénière à cent-cinquante qui a lieu tous les mois, le fait qu’on a des groupes de travail, comme le groupe de travail institutions qui sont mis en place. Ces habitudes de travail c’est ce qui fait, déjà, que ça tient. […] C’est vraiment une coalition : quatre groupes qui assument [leur] projet, qui assument [leurs] identités, mais qui savent travailler ensemble pour construire des compromis et finalement approfondir ce qui nous a réunis. Et je pense qu’on a un objectif commun c’est de se dire : en 2027 on doit avoir le programme le plus solide pour pouvoir gouverner.

Cyrielle Chatelain, députée de l’Isère et présidente du groupe écologiste-Nupes, Assemblée nationale, 20 juin 2023

La vraie question, maintenant, est de savoir si la Nupes résistera à la multiplication des listes de gauche aux européennes.

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