On votait dimanche 24 septembre pour renouveler la moitié des sénateurs, soit 170 sièges à pourvoir. Un scrutin indirect, puisque ce sont les conseillers municipaux qui, à 95 %, constituent le corps électoral. Particularité de ce scrutin, les résultats définitifs seront connus le 3 octobre. Les nouveaux élus ont jusqu’à cette date pour se rattacher à un groupe. Et au Palais du Luxembourg, les frontières se révèlent souvent poreuses à l’intérieur des grandes familles politiques.
Pas de tempête à redouter cependant. Le Sénat reste majoritairement à droite. Les Républicains devraient perdre 3 ou 4 sièges sur les 145 dont ils disposaient. Mais ils restent le premier groupe parlementaire. Et avec les centristes qui conservent leurs 60 sièges, ils atteignent la majorité absolue. La défaite inattendue de la secrétaire d’État à la Citoyenneté, Sonia Backès, illustre spectaculairement ce recul. La question se pose, d’ailleurs, de son maintien au gouvernement.
Groupe socialiste, premier groupe d’opposition
Le Rassemblement national a, lui, toutes les raisons de se réjouir. Il revient au Sénat avec trois élus dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Seine-et-Marne. À gauche, le groupe socialiste se maintient. Il reste le premier groupe d’opposition avec 64 sénateurs. Le groupe écologiste gagne entre 3 et 4 sièges. L’eurodéputé Yannick Jadot, ancien candidat à l’élection présidentielle, est élu à Paris. Et Mathilde Ollivier, nouvelle sénatrice Europe écologie Les Verts devient à 29 ans la benjamine du Sénat.
Le groupe communiste est également en progression. Il gagne 2 à 3 sièges. Ian Brossat, le porte-parole du PCF, est élu à Paris. Une bonne nouvelle pour Anne Hidalgo – c’est rare. Dans la capitale, la liste d’union PS, PCF et EELV emmenée par un proche de la maire remporte huit des douze sièges qui étaient à pourvoir.
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