André Chassaigne quitte l’Assemblée nationale : la sortie de l’artiste

André Chassaigne, député GDR et président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, le 25/03/2025 ©PurePolitique

Figure de l’Assemblée nationale, André Chassaigne a décidé d’abandonner son mandat de député du Puy-de-Dôme à son suppléant. Après 23 ans de mandat, l’élu communiste estime qu’il est temps de passer le relais. D’autant qu’il a aujourd’hui 75 ans. Conseiller municipal dès 1977, conseiller général en 1979, maire en 1983, conseiller régional en 1998, c’est un parlementaire à l’ancienne qui s’en va. Avec l’estime de la représentation nationale. Et disons-le, l’affection de tous les journalistes parlementaires.

N’ayant plus à manier la langue de bois, celui qui ne sera plus le président du groupe GDR pour quelques heures encore s’est abandonné à la confidence. D’abord sur François Hollande et les socialistes.

Ce coup de force que l’on a vécu avec la loi El Khomri, sous la présidence de François Hollande, c’est devenu ensuite commun, habituel, avec la majorité macroniste encore davantage quand leur majorité était menacée sur des projets de loi. Donc c’est cette dérive, en fait, qui fait qu’aujourd’hui le travail parlementaire, à mon avis, est dévoyé de ce qu’il devrait être par l’accumulation des coups de force, par le fait qu’on contourne la voix du peuple.

André Chassaigne, député GDR et président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, le 25/03/2025

La France insoumise a également eu droit à sa part de vérités.

Quand on nous dit : “Vous n’aurez que 50 candidats aux élections législatives” et qu’on vous donne pour l’essentiel les plus mauvaises circonscriptions… La France insoumise, qui avec sa domination a fait que les autres composantes de gauche ont été obligées de se plier au nom du rassemblement à un groupe qui était majoritaire. Ça n’a pas été toujours facile à avaler.

Il fallait bien, parce que ça répondait à une attente des électeurs, parce qu’il fallait avoir le plus de députés de gauche à l’Assemblée, et s’il n’y avait pas eu ce rassemblement, ces deux rassemblements, vraisemblablement que la gauche aurait été laminée.

André Chassaigne, député GDR et président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, le 25/03/2025

Enfin, André Chassaigne est revenu sur sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale en juillet 2024. Au premier tour, il arrive en tête avec 200 voix, suivi par Sébastien Chenu, 142 voix, et Yaël Braun-Pivet, 124 voix. Le communiste sera battu au troisième tour par Yaël Braun-Pivet. L’actuelle présidente l’a emporté par 220 voix contre 207 pour le député du Puy-de-Dôme. Sans les 17 voix des ministres démissionnaires qui ont pris part au vote en torturant le droit, André Chassaigne serait aujourd’hui président de l’Assemblée nationale.

Je ne m’attendais pas à ce résultat. Pas une fois, pas une minute. J’ai cru que je pouvais être élu président de l’Assemblée nationale. Je n’ai pas de frustration, ça m’a un peu soulagé d’ailleurs. Autant présider l’Assemblée c’est quelque chose qui m’aurait passionné, autant tout ce qui est connexe, les réceptions, la multiplication de tout ce qui peut y avoir de cocktails, de choses comme ça, ce n’était pas mon truc.

André Chassaigne, député GDR et président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, le 25/03/2025

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