Au féminisme de pacotille de Marlène Schiappa dans le numéro de Playboy du 6 avril, on préférera la petite révolution qui s’est opérée à la tête de la CGT le 31 mars. C’est une femme, Sophie Binet, qui va pour la première fois diriger la confédération depuis sa création en 1895. Une candidate surprise, puisqu’elle n’était pas sur la ligne de départ. Mais les divergences, pour ne pas dire les fractures, entre les différentes sensibilités de l’organisation ont amené réformistes et radicaux à se mettre d’accord sur une candidature de compromis.
Secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens de la CGT jusqu’à sa désignation, Sophie Binet a débuté son engagement syndical dans les rangs de l’UNEF à l’époque de la mobilisation contre le Contrat première embauche. Une loi adoptée en 2006 grâce à l’article 49-3 et retirée par Jacques Chirac après sa promulgation.
« On ne reprendra pas le travail »
La nouvelle secrétaire générale est donc en terrain connu, et son premier message à Emmanuel Macron est très clair.
Nous ne lâcherons rien ! Nous ne lâcherons rien à commencer par notre exigence de retrait de cette réforme des retraites. Il n’y aura pas de trêve, il n’y aura pas de suspension, il n’y aura pas de médiation, on gagne le retrait de la réforme des retraites. On ne reprendra pas le travail tant que cette réforme ne sera pas retirée.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, 31 mars 2023
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