Nouvelle législature, nouveaux groupes d’études. Les répartitions et les attributions des présidences de chaque groupe sont en discussions. Un groupe attire particulièrement l’attention : celui sur l’antisémitisme, réclamé par le RN.
Les débat sont houleux sur les présidences des groupes d’études à l’Assemblée nationale. Et plus particulièrement autour de la présidence du groupe d’études sur l’antisémitisme. Mardi 8 novembre, au cours d’une réunion de répartition entre les différents groupes parlementaires, le Rassemblement national en a réclamé la présidence. La revendication a fait bondir plus d’un député, notamment du côté de la Nupes. En effet, le Front national devenu Rassemblement national, a été fondé par d’anciens waffen SS et d’anciens collabos. Si ce parti obtient la présidence du groupe sur l’antisémitisme, cela reviendrait à dire qu’il a tourné la page de son passé. Ce serait la dernière brique de l’entreprise de banalisation engagée par Marine Le Pen voici un peu plus de onze ans.
« Un peu de cohérence »
Dans ce même ordre d’idées, on remarquera d’ailleurs que le RN avait réclamé il y a trois semaines, la présidence du groupe d’amitié France Israël. Ce qui lui a été refusé par les autres groupes parlementaires. Dimanche 13 novembre, sur Radio J, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est déclarée hostile à une éventuelle présidence par le RN du groupe d’étude sur l’antisémitisme. « C’est un parti dont l’histoire a été émaillée de propos antisémites et de propos polémiques. Son fondateur a déjà été condamné à plusieurs reprises et donc il faut un peu de cohérence. »
De son côté, le vice-président RN de l’Assemblée, le député Sébastien Chenu, fait remarquer dans un communiqué que le groupe Renaissance, premier par ordre d’importance à l’Assemblée avait la possibilité de préempter la présidence du groupe d’études en question. Les macronistes ont rejeté cette possibilité. Ils lui ont préféré la présidence des groupes d’études consacrés à la chasse et à la pêche et au jeu vidéo. Le bureau de l’Assemblée arbitrera le 7 décembre.
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