Samedi 14 octobre, à Pantin, en banlieue parisienne, Europe Écologie-Les Verts entamait sa métamorphose. Le mouvement change de nom. Il s’appellera désormais Les Écologistes. Cette transformation est la première étape d’un processus qui doit conduire la formation à rassembler un million de sympathisants d’ici à 2027.
Catalogués bobos de gauche, les écologistes veulent à présent devenir un mouvement de masse. À la tribune, Marine Tondelier a détaillé la révolution en cours.
Les Écologistes, c’est un mouvement qui aura pour objectif de mettre en lien et en action celles et ceux qui dans ce pays se sentent écologistes. Tout simplement. Les Écologistes, ce sera donc bien plus qu’un parti politique. Les Écologistes, c’est un mouvement large, divers, ouvert, qui permet un engagement à la carte. Qu’un écologiste souhaite juste se former, s’informer, participer à une action, participer à des travaux programmatiques, bénéficier de conseils pour limiter son impact sur l’environnement ou encore préparer les élections municipales dans sa ville, même sans pour autant « prendre sa carte » comme on dit, il sera le bienvenu. Venez comme vous êtes, mais aussi et surtout : venez où vous voulez et comme vous voulez.
Marine Tondelier, secrétaire nationale Les Écologistes, images fournies par l’organisation
Mouvement gazeux
Cette définition n’est pas sans rappeler le mouvement gazeux de La France insoumise. À un détail près. Et pas le moindre.
Les Écologistes combinent l’ouverture et la flexibilité des modalités d’engagement permises par le format « mouvement » mais sans pour autant s’affranchir des règles d’organisation et de régulation démocratique, ce à quoi cette forme sert malheureusement trop souvent de prétexte dans d’autres familles politiques.
Marine Tondelier, images fournies par l’organisation
Surmulot des villes
Surmulot des villes, le mouvement de Marine Tondelier entend désormais se tourner vers les rats des champs.
Nous sommes aujourd’hui le premier parti des centres-villes, les dernières élections européennes et municipales l’ont montré, et c’est déjà très bien. Mais nous voulons aussi devenir le premier parti des ruralités. Nous voulons et nous allons devenir le premier parti des ruralités parce que l’écologie c’est pour tout le monde, pour toutes les classes sociales, pour tous les territoires. L’écologie c’est la justice sociale et la justice environnementale.
Marine Tondelier, secrétaire nationale Les Écologistes, images fournies par l’organisation
Au cours des prochains mois, les écologistes vont s’attacher à simplifier leurs règles de fonctionnement. Une réforme des statuts que Marine Tondelier avait déjà tenté d’impulser en septembre 2022. Consultés par référendum, les militants avaient refusé la refonte proposée. La partie est donc loin d’être gagnée.
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