Il y a cinquante ans, jour pour jour, une junte militaire emmenée par le Général Pinochet prenait le pouvoir à Santiago du Chili. Encerclé dans le palais présidentiel de la Moneda, le président Salvador Allende, élu démocratiquement trois ans plus tôt, se donnait la mort. Il avait souvent répété qu’il n’était pas de ces présidents d’opérette qui s’enfuient la nuit en pyjama pour grimper dans un avion à destination d’un pays étranger.
Il a tenu parole. Ce 11 septembre 1973, le Chili entrait dans une longue nuit d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires. Au moins 2 500 personnes ont perdu la vie. La démocratie n’est timidement revenue qu’en 1990.
Salvador Allende avait fait le pari de construire pacifiquement et démocratiquement une société plus juste. Les États-Unis et la grande bourgeoisie chilienne ne l’ont pas supporté. Ils l’ont renversé.
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