Les Français se serraient la ceinture ? Eh bien, ils vont continuer. Les tarifs de l’électricité augmenteront de 10 % le 1er août. Mais pas d’inquiétude : les gens ont appris à être économes.
Les Françaises et les Français, vous savez, ça fait maintenant de nombreuses semaines, de nombreux mois si ce n’est presque un an, qu’ils ont appris à adapter aussi leur consommation, leur manière de vivre à l’inflation qui est présente, qui est liée à beaucoup d’éléments de la vie du pays, de la situation internationale, de la guerre en Ukraine, et tout cela doit être conjugué. Donc on a vu que les Françaises et les Français avaient su s’adapter au moment de l’hiver pour être capables de passer la bosse, que le gouvernement avait aussi mis en oeuvre un certain nombre de dispositifs pour les protéger, et je ne doute pas que dans les semaines et les mois à venir on trouvera aussi les solutions avec les Françaises et les Français pour que cette hausse soit la plus limitée dans leur vie quotidienne.
Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance des Français établis hors de France, Assemblée nationale
Maintenant, démerdez-vous !
De toute façon, l’État ne peut pas faire davantage, explique Laurent Marcangeli, le patron des députés du groupe Horizons.
Nous sommes dans une situation aujourd’hui où pendant plusieurs mois, plusieurs années, le gouvernement a agi fortement pour faire en sorte que l’inflation sur l’énergie soit maintenue et je pense, je le sais, nous sommes un des pays qui a le plus aidé nos compatriotes pour faire en sorte que ces prix n’augmentent pas trop. Et quand on se compare par rapport à nos voisins, on voit bien que les prix de l’énergie sont moins élevés en France que sur le reste des pays de la zone euro qui nous sont frontaliers. Nous avons également des exigences d’ordre budgétaire, nous le savions. Ces politiques d’aides, de boucliers, ne pouvaient pas durer indéfiniment.
Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud et président du groupe Horizons, Assemblée nationale
N’accablons pas Laurent Marcangeli. Il ne veut pas maintenir l’inflation comme il l’a dit maladroitement, mais simplement la contenir. Enfin, c’est à espérer. En revanche, sur la philosophie du discours, il n’y a pas d’ambiguïté. C’est : on a fait ce qu’on pouvait, maintenant, démerdez-vous !
Que les Cent jours d’apaisement se soldent en définitive par un non événement n’attristera pas outre mesure les Français. Mais que le gouvernement, comme ceux qui l’ont précédé, fasse passer une augmentation substantielle de l’énergie pendant les vacances, pourrait réveiller bien des colères. Elles ne sont qu’assoupies. Les dernières semaines l’ont démontré. Est-ce donc bien prudent ?