La gauche se refonde. Si, si. C’était ce week-end, les 3 et 4 juin, à Montpellier. Les socialistes anti-Nupes entendaient jeter les bases d’un nouveau mouvement qui veut incarner « la gauche en grand ». Deux spécialistes de cette épineuse question participaient à l’événement : Anne Hidalgo qui, en recueillant 1,7 % des voix exprimées lors du premier tour de l’élection présidentielle, est arrivée en 10e position, réalisant ainsi le score le plus bas jamais enregistré par le PS à une présidentielle. Et puis il y avait également Benoît Hamon qui, lui, a recueilli 6,39 % des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle de 2017.
À la tête de cet aréopage qui dévore du Mélenchon au petit-déjeuner, il y a Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, officiellement numéro deux du PS depuis le congrès de Marseille. À ses côtés, Carole Delga, la présidente de la région Occitanie qui se voit déjà à l’Élysée en 2027. Tout comme l’ancien Premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve. Lui n’a pas fait le déplacement, mais il s’est adressé par vidéo à l’assemblée.
Victoire en Ariège
Cette structuration des anti-Nupes n’inquiète pas Manuel Bompard.
Ils font ce qu’ils veulent mais j’observe qu’aux dernières élections législatives la gauche anti-Nupes a déposé des candidatures dissidentes par rapport aux candidatures de la Nupes, ça a été un échec majeur et ça n’a eu pour résultat que de permettre d’éliminer du premier tour les candidats de la Nupes au détriment de candidats macronistes ou de candidats du Rassemblement national.
Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur LFI, Europe 1-CNews, 4 juin 2023
Le coordinateur de La France insoumise passe un peu vite sur la législative partielle de l’Ariège, début avril. Une socialiste dissidente, Martine Froger, l’a emporté sur la candidate LFI. Une victoire acquise, il est vrai, avec les voix de la droite et de l’extrême droite. Martine Froger siège aujourd’hui sur les bancs du groupe Liot.
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