Aurore Bergé est revenue sur ses propos de jeudi 8 juin. Le jour-même, à l’Assemblée, l’ambiance était électrique car la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait supprimé la veille 1 500 amendements de l’opposition sur la proposition de loi Liot abrogeant le départ en retraite à 64 ans.
On a envie de vous dire qu’être en ce moment dans l’hémicycle avec une espèce de bataille de chiffonniers sur une recevabilité ou non d’amendements nous paraît en total décalage par rapport à l’effroi qui à mon avis submerge notre pays quand des enfants sont pris pour cibles.
Aurore Bergé, députée des Yvelines et présidente du groupe Renaissance, Assemblée nationale
« Vague d’effroi »
La présidente du groupe faisait alors référence à l’attaque au couteau perpétrée à Annecy le 8 juin, où six personnes ont été poignardées, dont quatre enfants en bas âge. Elle a reconnu qu’elle s’était exprimée dans la précipitation :
Je peux très volontiers reconnaître que dans ces cas-là ça veut dire que je me suis mal exprimée. […] On a tous, je pense, humainement été submergés par une vague d’effroi. On pense tous à nos gamins dans ces cas-là aussi et on s’est retrouvés dans cet hémicycle à nouveau complètement surchauffés, hystérisés et on s’est sentis en décalage.
Aurore Bergé, députée des Yvelines et présidente du groupe Renaissance, France Inter, 11 juin 2023