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Marine Le Pen demande l’interdiction des « groupuscules extrémistes »

Dans un courrier adressé à Élisabeth Borne, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée et Jean-Philippe Tanguy , vice-président de l’Assemblée nationale condamnent « les violences émanant notamment de groupuscules toxiques ». Et les signataires d’ajouter :

Les auteurs de ces délits et parfois de ces crimes doivent être sévèrement condamnés, puis, au terme de leur peine, faire l’objet de contrôles afin d’éviter toute récidive et ce, quel que soit leur profil politique.

Le courrier adressé à Elisabeth Borne

Sans le dire, Marine Le Pen vise les radicaux d’extrême-droite qui, en marge du match France Maroc, ont tenté dans plusieurs villes de France de s’en prendre à des supporters d’origine maghrébine.

Aperçus dans le meeting d’Éric Zemmour à Villepinte

A Paris, une quarantaine de gros bras, proche du GUD pour certains, ont été interpellés par les forces de l’ordre. Parmi eux, des militants aperçus dans le service d’ordre d’Éric Zemmour lors du meeting de Villepinte en 2021.

Pourquoi ne pas désigner nommément ces groupes ? Et pourquoi les renvoyer dos-à-dos avec les antifas et autre black blocs ?

Tout simplement parce que le RN essaie de récupérer les jeunes zemmouristes à travers son organisation de jeunesse, le RNJ. Pas question de montrer du doigt ceux qui font le coup de poing au risque de se couper de tous les autres. Une partie des jeunes ralliés à l’ancien journaliste reprochent en effet au RN son manque de radicalité. Traduisez sa banalisation. Celle justement qui, depuis plus de 10 ans est le moteur de son développement.

Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy ont donc préféré rester dans le vague. Ils restent du côté de l’État de droit sans pour autant dénoncer les marges de leur famille politique. C’est ce qui s’appelle prendre ses distances sans larguer les amarres.

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