Le ciel parlementaire s’éclaircit pour Emmanuel Macron et Élisabeth Borne. Dans le Journal du Dimanche, le nouveau président des Républicains, Éric Ciotti, annonce qu’il est prêt à voter la réforme des retraites.
Une question de cohérence
Il s’agit, pour la droite, d’une question de cohérence et de responsabilité, déclare-t-il.
Le député des Alpes-maritimes fixe cependant les limites à ne pas dépasser.
Cette réforme doit pour moi s’étaler sur deux quinquennats, à l’horizon 2032. Je pense que l’âge légal de départ en retraite pourrait être fixé au terme de cette période à 64 ans, avec une étape intermédiaire à 63 en 2027. Nous demanderons, dans le débat parlementaire, une clause de revoyure à cette échéance.
Ça tombe bien, des fuites de l’Élysée font opportunément savoir que le président aurait tranché en faveur d’un départ à l’âge légal de 64 ans. Scénario qui s’accompagnerait d’un allongement de la durée de cotisations.
Accélération de la réforme Touraine
Bref, c’est l’accélération de la réforme Touraine qui en vigueur depuis 2020.
Rappelons-en le principe : tous les 3 ans, il faut un trimestre de cotisations supplémentaire pour obtenir sa retraite à taux plein. Avec la réforme Macron Borne, on passerait à un trimestre supplémentaire chaque année. Et ce jusqu’à atteindre le seuil de 43 années de cotisations.
Éric Ciotti évoque une étape intermédiaire : en 2027, l’âge légal devrait avoir atteint 63 ans. Pourquoi ? Parce que c’est très exactement la position défendue par Olivier Marleix, le président du groupe des députés LR.
Si donc l’exécutif retient cette dernière disposition, c’est tout le groupe LR – à quelques exceptions près – qui basculerait du côté des macronistes.
On sera fixé mardi, puisque la Première ministre présentera ce jour-là, le dispositif du projet de loi.