Dans un communiqué publié le 21 janvier, la France insoumise confirme sa menace de présenter un candidat dans la circonscription des députés socialistes qui ne voteraient pas la censure sur le budget.
“Si des députés socialistes devaient refuser à nouveau de censurer le gouvernement de François Bayrou, ils rompraient définitivement avec le Nouveau Front Populaire. Ils confirmeraient un renversement d’alliance et ne seraient plus en mesure de représenter l’opposition de gauche dans leurs circonscriptions.”
La semaine passée, Benjamin Lucas, pour le groupe Écologiste et social, expliquait que l’attitude des socialistes ne remettait pas en cause leur appartenance au Nouveau Front Populaire. Nous avons donc demandé aux communistes s’ils considéraient que les socialistes étaient toujours des partenaires.
Evidemment. Vous savez, le Nouveau Front Populaire c’est un mouvement, ça a été une alliance électorale autour d’un programme. Un programme que nous continuons de partager. Certes, ils n’ont pas, pour beaucoup d’entre eux, voter la censure, mais chacun est libre de son vote.
Nous-mêmes, d’ailleurs, dans notre groupe parlementaire on a un député qui n’a pas voté la censure. C’est son choix, c’est son droit, il n’y a pas de vote impératif. Donc oui les socialistes restent pour nous dans le champ du NFP. D’ailleurs, la meilleure preuve à apporter c’est que les 8 députés socialistes qui, eux, ont voté la censure n’ont eu aucune conséquence non plus au sein de leur propre groupe parce que eux aussi sont libres de leur vote.
Karine Lebon, députée GDR, le 21/01/2025
Il ne nous restait plus qu’à demander aux socialistes s’ils considéraient que la France insoumise faisait toujours partie de leurs partenaires.
La réponse est évidente. Aujourd’hui on a été élus dans le cadre du Nouveau Front Populaire, et on continue de défendre ce pour quoi on a été élus. Je suis un défenseur de la nécessité de l’union de la gauche face au péril notamment de l’extrême droite, on vient de l’évoquer avec les Etats-Unis.
Cette union de la gauche, personne ne doit la fracturer. Il peut y avoir des divergences stratégies, ça arrive, mais ça ne veut pas dire que nous n’appartenons plus, ou qu’ils n’appartiennent plus, les insoumis, au camp de la gauche.
Arthur Delaporte, député Socialistes et apparentés, le 21/01/2025
Bref, personne n’a le monopole de la gauche. Et personne n’en est le chef.