Au parti socialiste, ça tangue. Jeudi prochain, les adhérents doivent voter sur la composition de la liste pour les élections européennes. Elle a déjà été entérinée par le Conseil national du 30 janvier.
Dans un courrier adressé à Olivier Faure, Carole Delga, présidente de la région Occitanie déplore « le manque d’ouverture territoriale » de la liste. Elle souligne l’absence de personnalités venues d‘Occitanie, des banlieues parisiennes ou d’Outre-mer.
Ce n’est pas la seule tuile pour le Premier secrétaire. Philippe Brun, député de l’Eure a claqué la porte de la direction du parti à l’issue du Conseil national. Dans une déclaration à l’Agence France presse, il regrette que le premier ouvrier de la liste soit à la 41e place, bien loin d’une position éligible.
J’ai pesé de tout mon poids et ai mis toutes mes forces pour que des candidates et candidats issus des classes populaires puissent figurer sur notre liste européenne. Je constate ne pas avoir été entendu (…) Après avoir fait le tour de France pour expliquer que le PS avait changé et allait faire de la place à tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, je ne puis poursuivre cette mission qui s’avère être une mascarade.
De là à soupçonner que le Premier secrétaire renoue avec les démons du Hollandisme, il n’y a qu’un pas. Ou plus exactement une tribune. Celle qu’a fait paraître dans le Monde Olivier Faure à la mi-janvier. Il appelle les déçus du macronisme à rejoindre le Parti socialiste. Pour l’instant, on ne se bouscule pas au portillon.