Le président a déjà émis l’hypothèse d’une dissolution de la chambre basse en cas de statu quo dans les débats. Le chef de l’État remet une pièce dans la machine ce dimanche 6 novembre. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, doute de la tactique.
Fin septembre, Emmanuel Macron avait agité la menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale en cas d’adoption d’une motion de censure. Mais l’annonce n’avait pas bouleversé outre mesure la classe politique. Ce dimanche 6 novembre, dans les colonnes du JDD, Stéphane Séjourné, le secrétaire général de Renaissance est donc revenu à la charge. Tel un général à la veille du 6 juin 1944, il annonce que son parti est « prêt à toute éventualité. » Comprendre : une dissolution de l’Assemblée nationale. Un « protocole de dissolution » et un rétroplanning auraient été mis au point.
Un support frileux
Mais si l’on en croit Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement qui s’exprimait le même jour sur le plateau de France 3, la dissolution n’est pas pour tout de suite:
Je pense que les Français ne le souhaitent pas. Très profondément, je pense que les Français nous ont accordé une majorité relative pour nous pousser à, justement, avoir ces démarches d’accord trans-partisans ou un parti seul ne peut pas faire la loi à lui tout seul. » Il assure même que le gouvernement est prêt à prendre ses responsabilités dans le cas où les groupes d’opposition ne valident pas les textes proposés.
Bref, cette agitation dominicale ressemble fort à un ballon d’essai. On lance une rumeur et l’on regarde comment ça réagit. Avec le secret espoir que cela intimidera les oppositions.